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Photo du rédacteurLes p'tites pattes du fun

Comment rester motiver dans l'éducation de votre chien?

Dernière mise à jour : 14 mars



Quand on entraîne son animal pour qu'il développe de nouveaux comportements et soit un bon ''citoyen'' canin ou qu'on est en réhabilitation pour un problème de réactivité ou d'anxiété, il est normal de vivre des hauts et des bas. Le chemin parcouru dans la réhabilitation ou l'éducation ne sera pas "linéaire". Il y aura des hauts et des bas. Ne serait-ce que parce que nous travaillons avec un être vivant dont le comportement dépend d'une multitude de facteurs tels la santé, les émotions, la motivation, la génétique, la personnalité et les capacités d'apprentissage, mais aussi de nous (la régularité des séances d'entraînement, les méthodes employées, l'attitude que nous avons, la précision des techniques, nos émotions, etc.). Avec les obligations du quotidien, la fatigue ou l'incompréhension, il peut arriver de se sentir dépassé, ou de ne pas trouver la motivation de continuer le travail, surtout pour des cas lourds (prédation, agressivité, anxiété sévères, phobies, etc.).


Dans cet article, je vous donne des conseils pour arriver à persévérer, tout en allant à votre rythme. Voyez comment rester encouragé et trouver les moyens d'appliquer les recommandations de votre intervenant(e) canin(e) sans avoir l'impression de faire une tache rebutante. Voyez comment faire en sorte que de petits efforts de votre part s'avèrent très payants.



1- Avoir un plan

Il est toujours bon de savoir où on va dans la vie et ce qu'on veut! Vous faire un petit plan et dresser la liste des priorités vous permettra de savoir comment vous y prendre exactement pour atteindre vos objectifs. Il est bon de connaître les étapes d'un exercice et les recommandations d'un protocole. Vous vous y référer, vous sentant encadrés, même si vous savez que vous y apporterez les ajustements/modifications nécessaires en cours de route.

2- Vous récompenser

Comme le chien qui apprend en étant récompensé pour les comportements qu'il reproduit, félicitez-vous de vos efforts. On apprend tous mieux lorsqu'on se fixe de objectifs petits, réalistes, et qu'on réussi à les atteindre. Rien que cela est motivant à poursuivre.

3- Fractionner

Pour ce faire, il est important de décortiquer en plusieurs étapes un exercice ou un protocole complexe. Si vous avez beaucoup de choses à mettre en application pour gérer et régler une problématique de réactivité, déterminez, par exemple, 3 choses que vous pouvez commencer à faire aujourd'hui. Ensuite, quand vous aurez réussi à intégrer et vous adapter à ces changements, ajoutez-en un de plus. Si vous avez plein d'exercices à faire, même s'ils peuvent tous être débutés durant la même période, et évoluer chacun à des rythmes différents, peut-être sera-t-il plus efficace pour vous de n'en choisir que 2 au début. Par exemple, pour la réactivité, le rappel avec éloignement (demi-tour) et le contact visuel, ou bien, les exercices de contre-conditionnement aux "monstres" (éléments de peur) et le rappel. Un peu plus tard, vous pourrez ajouter ceux de la marche en laisse sans tension.


4- Accepter

Acceptez que vous vivrez des coups meilleurs que d'autres. Il y aura des semaines où vous serez réguliers dans vos sessions d'entraînement et où les progrès seront au rendez-vous. Puis, il y en a d'autres où ce sera le contraire . C'est normal. Peut-être serez-vous plus fatigué un jour que l'autre, voire pas du tout dans le "mood". Si c'est le cas, reportez votre pratique. Votre attitude compte. Soyez indulgent envers vous-même, comme on vous demande de l'être envers votre chien. Patience. Compréhension. Pareillement pour votre technique (le Clicker, les réflexes en marche en laisse, le leurre, le façonnement, votre timing) ne sera pas bonne immédiatement. Vous aurez besoin de pratique. Vous apprenez en même temps que votre chien. D'où l'aide d'un ou d'une éducatrice canine comme coup de pouce. Cela vous permet d'avoir l'heure juste sur votre technique avant de répéter des erreurs qui ralentiraient le travail. Cela vous permet aussi d'avoir une démo avec votre chien, de la part d'un(e) professionnel/le. Accepter, c'est aussi accepter que son chien a une personnalité, des besoins et des goûts qui lui sont propres. Parfois différents de ceux qu'on aurait imaginé. Mais, il en est ainsi. Il est important de répondre à ces besoins, de respecter la nature de son chien, d'accepter que nous avons un animal pour passer du bon temps en sa compagnie et le combler, le rendre heureux, le voir évoluer; pas pour combler un manque à nous, répondre à nos exigences. Le chien n'est pas ''pour'' nous. Il est ''avec'' nous. Vous formez une équipe avec votre animal et dans cette équipe, les 2 parties doivent s'épanouir, se comprendre, pouvoir exprimer leurs besoins et des comportements naturels.



5- Prendre des pauses

Vous savez que lorsque vous entraînez votre chien, vous devez arrêter avant qu'il ne se "tanne"! Vous devez arrêter avant que la fatigue mentale ou le désintérêt n'embarque et le pousse à moins vouloir participer les prochaines fois, car trop dur ou trop long. Même chose pour vous. Permettez-vous de prendre une pause et reprendre plus tard pour rester motiver. Faites de courtes séances en début de processus.


6- Avoir des objectifs réalistes

Il est préférable de mettre des exigences plus basses au départ et de les augmenter progressivement.


7- Inclure dans votre routine des moments faciles pour pratiquer

Vous trouvez compliqué de trouver le temps d'entraîner votre chien? Vous n'arrivez pas à être régulier car votre horaire est trop chargé? Peut-être même oubliez-vous de faire certains exercices. L'une des solutions à ce problème est d'inclure dans votre routine, tout juste avant une activité ou une tâche que vous réalisez quotidiennement, la fameuse séquence à pratiquer. Voici quelques exemples concrets: vous pouvez faire un petit 5 minutes de désensibilisation aux manipulations avant chaque dernière sortie pipi du soir. Vous pouvez pratiquer l'exercice de la cible (aller sur son tapis ou dans sa cage sur demande) après le petit-déjeuner, ou juste avant de quitter la maison. Vous pouvez pratiquer l'auto-contrôle avec le refus d'appât ou les "reste" avant chaque repas de votre chien. Vous pouvez demander un rappel avant chaque brassée de lavage! Les exemples sont infinis! Trouvez ce qui "fitte" le mieux dans votre horaire, et en fonction bien sûr de ce que vous travaillez.


8- N'hésitez pas à aller chercher du soutien!

Finalement, n'hésitez pas à aller chercher l'aide d'un ou d'une intervenante en comportement canin. Avoir un/une professionnelle sur l'éducation et le comportement qui vous soutien, vous encadre, vous guide pas à pas, répond à vos questions et inquiétudes, analyse votre situation, repère les erreurs et défait les petits "bugs". C'est précieux et peut faire la différence. Assurez-vous que ses méthodes soient à jour, basées sur la science, et respectueuses de l'animal. Vérifiez ses formations, certifications et si il/elle fait partie d'une association ou regroupement tel que le RQIEC.






Au plaisir :)

Rénata Unçao, intervenante en comportement canin et en éducation canine

Les p'tites pattes du fun!

Membre du RQIEC et certifiée FCC



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