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8 recommandations pour une séance d’entraînement réussie !

Dernière mise à jour : 12 févr.

Vous aimeriez rendre plus efficaces & plaisantes les séances d’entraînement avec votre chien ? Vous vous demandez ce qui peut freiner le travail ? Parfois, sans même s’en rendre compte, certains éléments de notre approche ou de notre technique sont contradictoires, peu clairs pour l’animal, même non-amicaux. Ces petits pièges peuvent nuire à vos résultats. Je m’attarde davantage sur le sujet dans ce nouvel article pour que vous meniez à bien opportunité d’apprentissage!


C’est parti pour 8 recommandations !



1- Se préparer


Que voulez-vous exactement enseigner à votre animal? S’assoir sur demande ? Venir à l’appel ? Marcher à vos côtés, sans tension sur la laisse ? En d’autres mots, sans vous arracher le bras, ni être constamment au bout de sa laisse ! Quelles sont vos priorités et sur quoi exactement portera la séance?


Sans avoir à tout noter, avoir une idée claire, un plan précis de vos objectifs et de comment vous devez vous y prendre vous sauvera bien du temps. Il vous sera non seulement plus facile d’atteindre vos buts, mais vous serez également prêts à introduire concrètement et adéquatement le nouveau comportement. Comment allez-vous procéder ? Par la technique du leurre, par le façonnement, la capture ou la cible ? On veut une technique claire, éviter la confusion, et l’option qui permettra que notre chien nous donne plus rapidement ce qu’on souhaite comme comportement.


2- Utiliser la motivation !


Essentielle pour l’apprentissage chez toute espèce animale, un bon éducateur/intervenant canin saura motiver l’animal avec lequel il travaille. Nous savons que les chiens apprennent beaucoup plus rapidement et beaucoup plus efficacement lorsqu’ils sont motivés par la possibilité d’être récompensés que lorsqu’ils sont motivés par la peur ou le désir de mettre fin à un inconfort ou une réprimande. Trouvez alors les meilleurs renforçateurs et motivateurs possibles. Chaque chien est différent. Chaque chien a ses propres goûts, ses préférences, sa personnalité, et, encore là, ils varieront selon le contexte et le moment du jour.


Généralement, la nourriture est l’option la plus gagnante ! Facile d’accès et puissante, elle vous aidera à obtenir l’attention de votre animal et lui faire faire de belles prouesses ! Encore faut-il savoir bien utiliser la nourriture ;) . D’autres récompenses sont intéressantes (un jeu, un jouet, une peluche qu’affectionne votre chien, une interaction de qualité avec vous, etc.). L’important, c’est de trouver ce votre chien adore et ce qui a assez de valeur pour lui, en ce moment précis, afin qu’il veuille travailler pour l’obtenir. Il importe également de comprendre que l’animal produira les comportements qui fonctionnent. Il les reproduira s’ils sont «payants», s’ils lui apportent quelque chose d’intéressant, d’agréable et de positif. Ou encore, s’il pour éprouve du plaisir en s’y adonnant. En comprenant bien cette base de la science de l’apprentissage, vous pourrez tirer profit de nombreuses ressources dans votre environnement pour éduquer votre chien.


Poulet rôti en cubes, foie de bœuf, fromage… Jouets, ‘’tuger’’ avec vous (jeu de tirer sur la corde), l’accès aux odeurs sur le chemin de votre promenade, avoir votre attention et de doux massages, la possibilité de sortir jouer dans la cour, etc. Les idées ne manquent pas!



3- Attirer la réussite !


Motiver le chien est essentiel pour l’entraînement. Un bon taux de réussite déterminera s’il voudra continuer ou non à participer. Si les exigences sont trop élevées ou que votre technique n’est pas claire et peaufinée, que le chien ne parvient pas à produire le comportement que vous attendez de lui, et donc, à recevoir la récompense, il finira par se désintéresser et se décourager.


Tout bon entraîneur débutera avec un niveau de difficulté bas et l’augmentera progressivement tout en s’assurant que le chien réussisse et continue de collaborer.

Il divisera en micro petites étapes les exercices planifiés et et les rendra faciles au début. Gérer l’environnement pour limiter les ‘’erreurs’’ potentielles qui vous éloigneraient du but et prêter une attention particulière aux marqueurs de non-récompense sont deux autres trucs de pro! De quoi s’agit-il ?


Les marqueurs de non-récompenses sont les petits mots ou sons que vous émettez (parfois involontairement!) quand le chien ne fait pas ce que vous voulez et qui viennent souligner qu’il a ‘’raté’’, qu’il ne sera pas récompensé. Les plus populaires sont bien les ‘’huuumm huumm’’, ‘’nooonnn’’, ‘’heiiinn’’, ‘’pas ça’’ ! Pratiquez-vous à ne pas les dire. Le simple fait que vous n’avez pas cliqué (si vous travaillez au Clicker) ou marqué le comportement recherché verbalement indique à l’animal qu’il doit continuer à chercher et offrir des réponses. Nul besoin de souligner celles que nous ne voulons pas. Étape inutile qui peut engendrer de la frustration et du désintérêt. Si le besoin de souligner les ‘’erreurs’’ est si présent, il est peut-être temps de revoir les critères. Le chien comprend-t-il l’exercice ? Est-il fatigué ? Est-ce que l’environnement dans lequel vous vous trouver serait trop riche ne distractions ? Vos demandes, gestuelles et votre technique seraient-elles incohérentes ?


4- Découvrir le plaisir et donner le goût d’apprendre


Il devrait d’abord et avant tout être plaisant pour le chien d’apprendre, comme il devrait toujours être plaisant pour vous de lui enseigner de nouvelles choses. Perdre patience, c’est humain. Mais voire la chose comme une corvée, ou recourir à un modèle punitif ne donne pas au chien une perception (opinion) très positive de ce qu’est travailler avec l’humain. Travaillez en équipe.

Forcer votre chien, élever la voix et le contraindre physiquement créeront l’évitement, de la résistance, du stress.


Le moral est bas ? Vous êtes fatigué ? Reprenez plus tard. Changez-vous les idées. Une fois que vous vous sentirez prêts vous vous y remettrez !


5- Communiquer et se comprendre mutuellement


Les chiens n’ont pas la notion de bien et de mal que connaissent les humains. Ils n’ont pas de valeurs comme nous ni de normes de politesse, respect, moralité (‘’ceci se fait socialement’’ / ‘’ceci ne se fait pas socialement’’). Si le chien saute sur les passants et la visite, qu’il tire en promenade tel un défoncé, qu’il jappe à tue-tête, ou qu’il fait tout autre comportement qui vous dérange, ne le prenez surtout pas personnel. Évitez de le punir. Vous croyez peut-être à tort qu’en punissant votre chien suite à de ses ‘’mauvaises’’ actions, il comprendra qu’il a ‘’mal’’ agit et qu’il ne les reproduira plus à l’avenir. Hélas, ce sont raisonnements purement humains. Le chien ne perçoit pas la chose de la même manière et puisque tous ces comportements ne sont ni ‘’mal’’ ni ‘’mauvais’’ pour lui, qui est un chien, non pas un humain qui réfléchit et saisit comme vous, il ne peut pas suivre cette logique. Penchez-vous plutôt sur ce qui pousse votre chien à produire le fameux comportement, et pensez à ce que vous voudriez qu’il fasse exactement. Proposez-lui directement cette alternative.


En gardant en tête que votre chien agit simplement… comme un chien, et qu’il ne fait en aucun cas exprès (il ne sait pas, ne peut deviner ni comprendre que nous n’apprécions pas ses agissements, ni nos raisons. Plus en mesure de le guider à faire ce que vous attendez de lui, plus ce sera clair. Vous élèverez les sources de conflit potentiel.




Le chien remarque très bien la tension et l’état émotionnel de l’humain. Il sait si nous ne sommes pas détendus et détecte le potentiel conflit. L’évitement, les comportements ‘’hyper’’ et les signaux d’inconfort peuvent alors survenir. Sachez lire votre animal.


Vous aurez davantage de succès en veillant à lui apprendre qu’il est fort plus payant d’adopter tel ou tel comportement que de sauter, tirer ou japper. Il apprendra rapidement que le seul moyen d’avoir de l’attention, un jouet ou une gâterie sera, par exemple, de s’assoir calmement, d’avoir les 4 pattes au sol ou d’être ‘’silencieux’’. Ne lui permettant rien de tout ça, japper, sauter et s’exciter tendront à s’éteindre. Voilà qui est bien plus clair pour lui et pour vous! Ceci est valide pour des comportements dits indésirables, liés à la recherche d’attention par exemple. Si un trouble d’anxiété ou de d’agressivité y est associé, on ajoutera un processus de désensibilisation et de contre-conditionnement au protocole de réhabilitation. Demandez l’aide d’un intervenant certifié membre du RQIEC.


Clarté et récompense pour les bonnes réponses sont de mise. Ignorer et attendre qu’il vous offre un meilleur comportement en restant constant en ce qui a trait à l’importance de ne pas répondre aux réactions indésirables et en encourageant généreusement les alternatives souhaitées, feront que votre chien développera de bonnes habitudes, mettant de côté celles qui ne valent plus la peine d’être produites. Sans oublier la gestion qui s’avère essentielle.


6- Prendre conscience de soi… pour que le chien perçoive bien notre émotion et notre approche et qu’il nous offre le meilleur de lui-même


Prêtez attention à votre langage corporel et à votre ton de voix. Élever la voix, crier ou parler fermement surprend, saisi, fait peur. Mais n’enseigne rien et ne règle pas un problème de fond. Le chien doit avoir envie de vous approcher, de travailler avec vous et de chercher à comprendre. Alors, oui, mettez de côté cette grosse voix. Un ton doux et agréable sera bien mieux perçu par votre chien et ce dernier sera fort plus enclin à répondre à votre demande. Une voix aigüe et enjouée est mieux perçue et plus attirante pour les chiens. Regardez son langage corporel. La position de ses oreilles et de son corps, les mouvements de sa tête et de sa queue, les signaux d’apaisement, etc. Pour vous rendre plus amical pour un chien, sachez que vous mettre de côté est beaucoup plus invitant, moins envahissant, et l’animal se sent ainsi plus en confiance. Une posture détendue et flexible sera aussi bien mieux perçue qu’une posture raide et qui bloque.


Mais il n’écoute pas! Demandez-vous pourquoi votre chien semble distrait ou n’offre pas le comportement désiré. Est-ce qu’on lui a d’abord bien appris ledit comportement? Est-ce qu’on s’est assuré d’un excellent taux de réussite avant d’augmenter les exigences? Si ce n’est pas le cas, et, par exemple, que le rappel n’est pas encore très bien maîtrisé à l’intérieur ou dans la cour arrière, on ne peut pas espérer du chien qu’il revienne en fusée dans un parc en ville ou qu’il soit tout focus en promenade entouré de passants. Est-ce qu’on a généralisé le nouvel acquis pour que le chien donne ce comportement dans différentes situations, dans des environnements différents, à des moments variés? Notez que votre chien ne cherche pas à vous tenir tête et qu’il n’est pas têtu. Cherchez à comprendre ses motivations du moment et la raison pour laquelle il fait réellement telle ou telle chose. Si on ne comprend pas bien la cause du comportement qu’on travailler, on risque d’en faire de mauvaises interprétations, de supprimer des ‘’symptômes’’ plutôt que de régler le problème à la source (et il ressurgira différemment) et d’atteindre difficilement les résultats escomptés. Le problème peut venir du fait qu’il y a trop de distractions, qu’il y a trop de stress ou qu’il y a confusion. Diminuez alors les critères et revoyez... votre technique...


7- Quelle durée pour les séances ? Quand s’arrêter ?


Combien de temps devrait durer les séances ? Bien que la réponse à cette question varie selon le chien mais aussi selon le moment et ce que vous enseignez, il est important de rester attentif au chien pour détecter les signes de fatigue, confusion et stress. Vous devez savoir vous arrêter avant. Faites des séances courtes au début, par exemple, à raison de 5 minutes, plusieurs par jour. Plus votre chien sera habitué à apprendre des choses avec vous, plus il sera capable de se concentrer sur une longue durée. Il n’y a donc pas de temps limite déterminé. C’est votre chien qui vous le dira. Même si idéalement toute la séance se déroule positivement, finissez toujours sur une bonne note. Si le chien a de la difficulté à donner la réponse attendue, et ce, malgré qu’il l’ait fait plus tôt, demandez-lui quelque chose qu’il connaît déjà très bien et que vous êtes persuadé qu’il réussira. Ce peut être ‘’donne la patte’’, ‘’assis’’ ou n’importe quoi d’autre, histoire de le remotiver et de finir en beauté !


8- Des demandes claires et précises


Veillez à ce que ce que vous demandez à votre chien soit clair et précis. Ne répétez pas plusieurs fois la même chose. Par exemple, si vous demandez à votre chien ‘’assis’’ ou ‘’viens’’, mais qu’il n’y répond pas immédiatement, évitez absolument de le redire 2 fois de suite, 3 fois ou plus encore! Normalement, le chien a bien entendu, mais il peut être distrait ou juste penser. Laissez-le réfléchir. Donnez-lui un peu de temps ! Vous verrez que, très souvent, en gardant le silence, le chien revient à vous ou vous offre effectivement la position assise attendue de lui.

Si vous êtes persuadé que votre chien n’a pas entendu ou qu’il semble avoir oublié ce qui lui a été demandé, reproposez-lui. Au-delà de 3 fois, cherchez la raison pour laquelle il n’y répond pas (stress, inconfort physique, incompréhension, fatigue mentale, manque de pratique, distractions nombreuses, etc.).


Ayez conscience des gestuelles qui sont associées à chacune des demandes pour vous assurer qu’elles soient bien différentes les unes des autres et qu’elles n’engendrent pas de confusion. Saviez-vous que le chien s’y fie davantage qu’aux mots ?

Favorisez des mots courts et veillez à ce qu’ils n’aient pas toute la même terminaison. Par exemple, ‘’assis’’ et ‘’ici’’ sonnent de façon semblable. Optez plutôt pour ‘’viens’’ afin de demander à votre chien de vous rejoindre, ou, ‘’sit’’ si vous désirez employer ‘’ici’’.




Les must :


Il est important d’ajouter que la confiance entre vous et votre chien, la compréhension de ses comportements et de son langage, de même que le respect de l’animal avec lequel vous travaillez sont absolument essentiels pour une éducation ou une réhabilitation qui soit réussie.


Faites-vous guider dans les séances d’entraînement par des professionnels qui sauront rendre les apprentissages enrichissants et efficaces et qui auront à cœur le plaisir et le développement d’une belle relation entre vous et votre animal. Essayez nos formations en ligne sur l'éducation et le comportement, optez pour un guide numérique ou pour un accompagnement personnalisé.



Rénata Unçao, intervenante en comportement canin et en éducation canine

Les p’tites pattes du fun !

Membre du RQIEC et certifiée FCC



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